Haïti: Citibank, dernière banque internationale encore présente dans le pays, se retire
En Haïti, c'était la dernière banque internationale encore présente. La Citibank a annoncé son retrait du pays mardi 9 juillet. Dans son communiqué, l'institution invoque seulement la diminution de l'activité internationale et la baisse de la demande de service des clients, même si le manque de rentabilité et la crise sécuritaire ont probablement également motivé ce choix.
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Depuis 2018, la crise économique et sécuritaire affecte durement le secteur financier en Haïti. Pour les banques, y investir dans des actifs n'est presque plus rentable et prêter de l'argent aux entreprises ou aux particuliers est devenu risqué. Dans ce contexte, la Citibank a préféré se retirer d'Haïti, la fin d'une présence de près d'un demi-siècle.
Mais c'est surtout un « mauvais signal pour Haïti sur le plan international, juge Enomy Germain professeur d'économie à l'université d'Haïti. C'est un pays qui a des difficultés inhérentes et qui n'arrive pas à maintenir les investissements en son sein ». Mais sur le plan national également : « Il y a des rumeurs de faillites bancaires et quand une banque laisse le pays, ça laisse croire que les rumeurs sont fondées », poursuit Enomy Germain.
Pas de conséquences directes sur la population
En revanche, le retrait de la Citibank ne devrait pas avoir de conséquences directes sur le quotidien des Haïtiens : « Cette banque, c'était la septième des huit banques commerciales basées en Haïti. C'est moins de 2% de part de marché et c'est une banque qui a servi exclusivement des entreprises et pas des individus haïtiens », conclut le professeur d'économie.
Reste que ce retrait s'inscrit dans un mouvement plus large, En février Finca, spécialisée dans les microcrédits, a résilié son contrat avec la Banque de la République d’Haïti après 35 ans dans le pays.
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